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9 juillet 2011 6 09 /07 /juillet /2011 13:49
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29 juin 2011 3 29 /06 /juin /2011 08:44

Redresser la France, rassembler les Français dans la justice. Mes chers compatriotes, J’ai souhaité aujourd’hui m’adresser à vous. Dans moins d’un an a lieu l’élection présidentielle. La France a rendez-vous avec la démocratie, c’est-à-dire avec elle-même. Notre pays subit de grands désordres, désordre économique, désordre budgétaire, désordre social, qui entraînent d’autres désordres dans les vies comme dans les lieux de vie - à l’école, à l’hôpital, dans les territoires. Un pouvoir enfermé dans ses certitudes, a touché à tout sans rien régler.

Je le dis : on ne peut pas innover, créer, soigner, éduquer, et soumettre ces nécessités vitales aux seules lois du marché. On ne peut pas critiquer le pouvoir financier, tout en le laissant continuer ses pratiques détestables. On ne peut pas protéger les Français en imposant les recettes libérales qui les fragilisent. On ne gouverne pas en opposant les jeunes aux plus âgés, les travailleurs aux chômeurs, les Français aux étrangers. On ne préside pas la France sans porter haut ses valeurs et son identité, qui ont fait l’admiration du monde. Derrière l’apparence de l’énergie, trop souvent confondue avec l’agitation, ce pouvoir a surtout une réalité : une politique injuste exclusivement menée au profit des privilégiés.

Il est temps, il est grand temps que cela change vraiment.

Je veux rendre à la France sa force, sa sérénité, son unité.

Je veux redonner à chacun le goût de l’avenir et l’envie d’un destin en commun. Aussi, j’ai décidé de proposer ma candidature à l’élection présidentielle.

Oui, la France connait des heures difficiles. Mais je suis résolue à me battre de toutes mes forces pour lui redonner avec vous un avenir. Il n’est pas de plus beau combat, il n’est pas de mission plus noble.

J’ai la conviction que face aux multiples défis de notre monde, une vision claire, une action cohérente et un langage de vérité permettront de récréer de la confiance, de redresser notre pays et de le rassembler dans la justice. La peur, le repli sur soi et le défaitisme : ce n’est pas la France !

Je vous le dis ici dans ma ville de Lille, capitale d’une grande région industrielle où rien n’a jamais été donné, où tout a été conquis par le courage des femmes et des hommes. Lille, terre d’hospitalité pour ceux venus d’ailleurs, qui contribuent aujourd’hui à notre prospérité. Lille, que j’aime tant, qui m’a tant donné et qui m’a tant appris.

Je vous le dis en m’appuyant sur ce que j’ai de plus cher, les valeurs transmises par ma famille : la morale, le sens de la justice et le goût des autres. Je puise ma force dans mes convictions de toujours, celles de la République et celles de la gauche. Pour moi, la liberté rime avec l’égalité, pour donner à chacune et chacun les moyens de construire sa vie. Pour moi, seule la fraternité permet une société apaisée où chacun donne le meilleur de lui-même aux autres. Pour moi, la laïcité est une valeur inestimable que nous devons protéger précieusement.

Je le dis aussi après trois années de travail à la tête du Parti Socialiste, confiante dans le grand projet du changement que nous avons préparé tous ensemble pour répondre à vos attentes et aux besoins du pays. J’ai vu, j’ai entendu, j’ai écouté, j’ai échangé avec beaucoup d’entre vous.

Les difficultés et même la colère sont là, mais le désir d’agir pour que notre pays retrouve un sens est puissant. Nul n’ignore la situation réelle de la France et la dureté de la crise. Nous aurons des efforts à réaliser, mais je m’y engage, ils seront justement répartis. On ne peut pas demander toujours plus à ceux qui ont peu et donner à ceux qui ont déjà tout. Tout ne sera évidemment pas possible tout de suite, mais nous reprendrons ensemble le chemin du progrès.

Je m’adresse à vous aujourd’hui pour vous dire que je veux relever le défi d’une France innovante, compétitive et écologique. Nous avons des ressources puissantes pour être dans le peloton de tête des nations. Nos ouvriers, nos employés, nos cadres, nos agriculteurs, nos entreprises, nos chercheurs, nos artistes, nos créateurs débordent de compétences, d’imagination et d’initiatives. Nos jeunes sont énergiques et créatifs. Il faut leur faire confiance et leur donner les moyens de leur autonomie. Nous avons tous les atouts pour réussir dans la compétition mondiale en bâtissant, dans une France conquérante, un nouveau modèle économique, social et écologique, qui donnera à la France une génération d’avance.

Je veux aussi restaurer la justice associée à la promesse républicaine. Les Français doivent pouvoir vivre de leur travail, avec des emplois qui valorisent et permettent de progresser. Les jeunes doivent pouvoir faire des projets de vie et de travail. Les parents doivent pouvoir éduquer et protéger leurs enfants.

Chacun doit avoir accès aux soins et à un logement digne. Nos anciens ont droit à une retraite décente et à une prise en charge de la perte d’autonomie par la solidarité nationale. La sécurité qui est un droit essentiel, doit être assurée : le gouvernement utilise l’insécurité pour faire peur, moi je veux la combattre. Nous nous appuierons sur des services publics rénovés, attentifs à chacun, et sur une fiscalité juste.

Je vous promets de nouvelles conquêtes. L’égalité des droits pour tous, et d’abord entre les femmes et les hommes, doit enfin devenir une réalité. La culture doit être mise en avant pour nous inspirer, nous faire grandir et nous réunir.

Je veux enfin que notre pays retrouve toute sa voix dans le monde. La France ! Notre France, avec une diplomatie et une défense respectées, doit œuvrer pour la paix, la démocratie et la prospérité du monde !

Et aussi pour l’Europe ! Vous le savez bien, l’Europe est pour moi un combat de toujours. Mais je veux une nouvelle Europe, une Europe qui produit et qui protège, une Europe qui fait respecter de nouvelles règles dans le commerce international, une Europe forte et en même temps solidaire.

Redonner à la France son poids et sa voix, rassembler dans la justice, tout cela sera possible grâce à un vrai souffle démocratique : une présidente qui préside, un gouvernement qui gouverne, un parlement renforcé et respecté, l’indépendance de la justice et des médias assurée, des syndicats et des associations au cœur du changement, une nouvelle décentralisation réelle et démocratique. Il faut oser la démocratie jusqu’au bout, comme nous le faisons avec nos primaires citoyennes !

Mes chers compatriotes de la métropole et des Outremers, Nous rêvons d’un véritable changement au profit de tous, un changement où les mots se transforment en actes.

Je suis enthousiaste à l’idée d’aller à votre rencontre.

Je veux plus que tout rassembler, rassembler aujourd’hui les femmes et les hommes de gauche, les écologistes et les humanistes, pour que demain en 2012 nous puissions rassembler les Français et la nation toute entière.

Avec votre soutien, avec votre confiance, je prends aujourd’hui devant vous l’engagement de la victoire en 2012.

Vive la République ! Vive la France !

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1 juin 2011 3 01 /06 /juin /2011 13:56

le projet socialiste a été adopté à l’unanimité

Notre projet porte l’ambition nécessaire pour rassembler la gauche, rassembler la France, et porter l’alternative en 2012.

Il entre en écho avec ce qui a permis à François Mitterrand et à la gauche de l’emporter en1981 : le rassemblement de la jeunesse, des forces du travail et des forces de la création.

Les principaux axes du projet marquent un retour en force de l’action publique :

ré-industrialisation ,Pôle public bancaire, Etat régulateur qui redistribue les richesses par un rééquilibrage entre les revenus du travail et du capital, nouveau pacte éducatif, retour de la retraite à 60 ans et sans décote à 65 ans,

égalité professionnelle homme-femme, remise de l’hôpital public au cœur du système de soins, allocation autonomie, Notre projet prend acte de la crise européenne. Le message de 2005 a été entendu

par les socialistes. L’Europe ne doit plus incarner uniquement pour les peuples déréglementation, dérégulation et délocalisation. Nous devons permettre à l’Union d’emprunter pour financer ses investissements d’avenir, mettre en place un serpent fiscal pour harmoniser socialement la situation des pays de l’Union afin d’éviter la mise en concurrence entre les salariés, et promouvoir le juste échange, à l’opposé d’une Europe qui laisse s’installer le dumping social et fiscal.

Le rassemblement avec Martine Aubry Nous l’affirmons depuis des mois, la Première Secrétaire est, à nos yeux, la mieux placée pour battre Nicolas Sarkozy en 2012.

Elle est la mieux placée pour porter un projet socialiste dont elle a conduit l’élaboration et qui vise à faire rencontrer majorité sociale et majorité politique, en donnant la priorité aux classes populaires, au salariat, à tous ceux qui méritent et non à ceux qui héritent. Elle est aujourd’hui la mieux placée pour s’adresser aux responsables des autres partis de la gauche afin de créer les conditions du rassemblement.

Sa candidature est aujourd’hui un secret de polichinelle, nous devons dès maintenant préparer la mobilisation. Les primaires vont constituer un formidable moment démocratique et de débat pour les Françaises et les Français. Elles doivent aussi marquer le premier temps fort de mobilisation des forces de gauche pour la reconquête du pouvoir en 2012. C’est à ce titre que nous avons l’obligation d’en maîtriser le processus et d’en assurer le succès afi n de ne pas transformer cet exercice en handicap pour notre camp.

Nous devons, forts de la crédibilité que nous accordent les Françaises et les Français depuis la campagne référendaire de 2005, être les garants du débat politique. Un débat qui portera sur les orientations, les articulations

concrètes du Projet adopté à l’unanimité, et devra ignorer les considérations sur le « style », la « méthode » ou la « manière de gouverner ». La contestation du PASOK en Grèce ou la lourde défaite électorale du PSOE en Espagne démontrent, une fois de plus, que les orientations sociales démocrates ne nous mènerons pas plus ici que là bas à la victoire.

Nous devons, fidèles aux valeurs que nous défendons au sein de la direction depuis 2008, défendre une ligne politique qui trouve écho auprès de celles et ceux auxquels nous devons nous adresser.Il s’agit de préparer dès maintenant les conditions d’une participation massive de nosconcitoyen-es aux primaires pour préparer

l’alternative politique.

C’est pourquoi nous allons lancer dans les prochains jours un appel à la mobilisation autour de Martine Aubry. Cet appel va s’adresser aux socialistes, militant-es ou élu-es, mais surtout bien au-delà de nos rangs, en direction des forces de la jeunesse,du mouvement social, de l’ensembledes forces de gauche, vers tous ceux qui portent

l’espoir d’une alternative qui reprenne la marche du progrès et d’un changement profond de modèle de société.

un monde d'avance

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21 mai 2011 6 21 /05 /mai /2011 09:53

Le projet socialiste pour le changement en 2012 est adopté à 95,14% par les militants.

 

Le projet socialiste pour 2012 a été adopté à 95,14% par les militants.

Ce jeudi, 149.708 adhérents inscrits dans 3.500 sections étaient appelés à voter pour le projet.

Un projet solide et fédérateur qui par ce score d'adhésion de 95,14% a su rassembler nos adhérents

A travers 4 Conventions nationales, 8 forums des Idées et plus d'une centaine de rencontres du changement c’est un véritable dynamique d’union qui est née autour du projet socialiste pour le changement en 2012.

Avec un tel résultat, le PS est le premier parti politique français à avoir préparé, débattu et validé son projet en vue de l'alternative de 2012. Le projet, avait déjà été adopté lors du Conseil national du 9 avril à l'unanimité.

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28 avril 2011 4 28 /04 /avril /2011 08:56
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21 avril 2011 4 21 /04 /avril /2011 08:53

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La prime de 1 000 euros de Baroin rime avec gogo

Par Gilles Le Blanc | Economiste 

 

Après l'introduction – insolite – du « rabot » dans le champ de la décision publique, puis

l'idée – surréaliste – d'inscrire l'équilibre budgétaire dans la Constitution au moment même où le pays enregistre un déficit historique de 7% du PIB (136,5 milliards d'euros ! ), François Baroin a annoncé la semaine passée sa dernière création : un mécanisme liant la distribution de dividendes aux actionnaires au versement de primes aux salariés.

Après un petit couplet que n'aurait pas désavoué Besancenot sur les dividendes faramineux remis aux actionnaires et les bonus toujours plus élevés des patrons (ça coûte rien et fait bien voir ! ), voici que le ministre du Budget nous promet une prime « d'au moins 1 000 euros » aux salariés des entreprises versant des dividendes !

Avec cette mesure, on atteint un véritable sommet dans l'art de la communication politico-économique, car on peut déjà dire qu'elle ne traite pas le problème et ne sera pas appliquée.

Le problème – comme le gouvernement le reconnaît enfin – est celui du pouvoir d'achat des salariés, qui stagne au mieux depuis des années, et doit aujourd'hui faire face aux hausses combinées des prix de l'énergie, du logement et des produits alimentaires.

C'est un problème à la fois politique, celui des futurs électeurs se souvenant de la promesse de 2007 sur l'amélioration rapide du pouvoir d'achat, mais aussi économique, car la consommation est le moteur de la croissance française, comme semblent d'ailleurs l'avoir récemment découvert certains ministres.

Les dividendes ont un rôle, mais leur excès pose problème

Mais jouer de l'opposition entre salaires et dividendes est une posture facile et trompeuse. Les dividendes sont la rémunération de l'investisseur qui a choisi de confier une partie de son épargne à l'entreprise, lui fait ainsi confiance pour ses résultats futurs mais doit faire face à un risque d'échec ou de mauvaise performance. Les dividendes jouent donc un rôle et c'est bien plutôt l'excès de dividendes qui pose problème.

Petit rappel : en 2010, trois entreprises concentrent à elles seules le tiers des 37 milliards d'euros de dividendes versés par les acteurs du CAC 40. Il s'agit de Total, GDF-Suez et France Telecom, le dernier se permettant le luxe de verser des dividendes plus élevés que le résultat net de l'année !

Mais où et comment fixer la ligne de partage entre dividendes « normaux » et excessifs ? Et pour quels montants de primes ? En posant ces questions inévitables, on voit ici déjà se profiler une magnifique usine à gaz avec des seuils, des taux, des formulaires, des exonérations et dérogations…

Les « précisions » apportées par Nicolas Sarkozy lors de son déplacement dans les Ardennes ce mardi n'ont pas contribué à clarifier la cacophonie ministérielle des derniers jours quant aux modalités pratiques de la prime. Le président a en effet évoqué toutes les options : exonérations de charges, obligation, incitations, présence ou augmentation des dividendes…

Le gouvernement a une responsabilité dans la stagnation des salaires

Sur le fond, si on cherche vraiment à dissuader des décisions néfastes économiquement, alors attaquons-nous aux programmes de rachat d'actions ! Cette stratégie, qui consiste à utiliser une partie des profits pour acquérir des actions auprès du public pour ensuite les détruire et mécaniquement soutenir le cours de bourse des actionnaires restants, est une absurde destruction de richesses.

Les groupes du CAC 40 ont consacré 2 milliards d'euros à de tels programmes l'an passé (en 2007, 19 milliards). Enfin, tenir les dividendes comme responsable de la stagnation des salaires en exonérant la politique économique du gouvernement est certes confortable médiatiquement, mais économiquement réducteur ou malhonnête.

Quand on réduit les charges sur les bas salaires à hauteur de 30 milliards d'euros (soit autant de recettes qui manquent et seront compensées par de l'endettement) et qu'on augmente le Smic de 1,6% seulement au 1er janvier 2011, il est difficile de prétendre n'avoir aucune responsabilité dans la situation en matière de salaires.

Une proposition qui introduit une nouvelle inégalité entre salariés

Au-delà, cette proposition soulève deux grandes difficultés qui font sérieusement douter de son application :

elle revient d'abord à introduire une nouvelle inégalité, dans un pays qui n'en manque pas, cette fois entre salariés : entre ceux qui ont la chance d'appartenir à une entreprise versant des dividendes et tous les autres. Parmi ces derniers, évidemment l'ultra-majorité (plus de 80%) des TPE et PME mais aussi de nombreux grands groupes.

Ainsi, l'an passé, Renault, PSA ou encore EADS n'ont versé aucun dividende. Une pensée pour les salariés d'Alcatel qui, dans ce dispositif, n'auraient reçu aucune prime depuis 2003, le groupe n'ayant versé aucun dividende sur la  période ;

la proposition entretient enfin une confusion grave entre revenus et salaires, et le rôle économique clé de ces derniers. Bien entendu, il existe des sources multiples de revenus complémentaires : réductions ou services gratuits réservés aux salariés, plans de participation et d'intéressement, primes de résultat…

S'ils sont toujours bienvenus, ils ont néanmoins un caractère temporaire et incertain. Impossible de les intégrer dans le calcul d'une acquisition ou d'un prêt, de les utiliser pour justifier de ses revenus dans une location… C'est bien la grande différence avec les salaires, un engagement contractuel garanti sur un niveau de rémunération en échange d'un travail et d« un effort.

La logique est radicalement différente de l'actionnaire qui dépend des résultats incertains et variables. L'idée de l'actionnariat salarié brouille cette frontière et entretient la confusion. Une prime liée aux dividendes va exactement dans le même sens banalisant le rôle des salaires. Les syndicats ne s'y trompent pas et mettent logiquement l'accent sur les négociations salariales en cours, que l'annonce de la prime va perturber gravement.

Mais on l'a compris, ce n'est plus là l'important. Nous sommes entrés en période (pré ? ) électorale et la course aux promesses est lancée. Qu'importe alors de confondre profits et valeur ajoutée, salaires et revenus, CAC 40 et PME…

Pour ne pas être dupe dans la surenchère prévisible à venir, n'oublions pas que l'économie est un bon outil critique pour démasquer les apparences et discuter des effets réels des annonces

 

(source : echo 89  )

 

 

 

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15 avril 2011 5 15 /04 /avril /2011 08:54

PISA : laPISA est une enquête menée tous les trois ans auprès de jeunes de 15 ans dans les 34 pays membres de l'OCDE et dans de nombreux pays partenaires.
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Les résultats de l’enquête PISA 2009 témoignent du marasme éducatif dans lequel la droite plonge l’école depuis près de 10 ans, et plus encore depuis 2007. S’il ne fallait retenir qu’un seul chiffre – désespérant – de l’enquête PISA 2009, ce serait celui-ci : la proportion des élèves de 15 ans qui ont de très graves difficultés de compréhension de l’écrit a augmenté de 5 %. Cette proportion est supérieure à ce qu’elle est dans la moyenne des pays de l’OCDE. La même dégringolade s’observe en culture mathématique : la France, a quitté le groupe des pays les plus performants auquel elle appartenait il y a 6 ans. Il y a plus grave encore : notre système n’est plus capable de réduire les inégalités sociales. L’impact du milieu socioculturel sur les performances des élèves est effroyablement lourd, bien davantage que dans les pays qui ont les meilleurs résultats. Ces résultats médiocres, voire mauvais, de la France mesurés par cette enquête internationale sont le résultat d’une politique dangereuse et irresponsable menée depuis 2002 et plus encore depuis 2007 : suppressions de postes par dizaines de milliers chaque année, qui privent les établissement et les équipes pédagogiques des moyens de lutter efficacement contre l’échec scolaire ; creusement des inégalités par la disparition de la carte scolaire, qui empêche la mixité sociale et scolaire indispensable à la réussite de tous ; politique « d’extraction » des « méritants » d’un côté (internats d’excellence), des « perturbateurs » de l’autre (ERS) qui laisse tous les autres de côté ; conception archaïque de la pédagogie incompatible avec les exigences d’une société créative ; maternelle attaquée, alors que les élèves qui ont été préscolarisés ont des résultats très supérieurs aux autres ; enseignants maltraités – aujourd’hui privés de formation – alors qu’ils sont les premiers acteurs et les garants de la transmission du savoir à tous les élèves. Au total, depuis 2003, les dépenses par élève de l’enseignement primaire et secondaire se sont accrues de 5 % en France contre 25 % en moyenne dans les pays de l’OCDE. Il est plus que temps de changer radicalement de politique. La France doit recommencer, comme tous ses partenaires, à investir dans l’éducation, à tous les niveaux, depuis la maternelle jusqu’à l’université. Nous devons mettre fin aux écarts scandaleux observés entre les élèves les plus favorisés et ceux qui subissent de plein fouet les ségrégations sociales et spatiales et sont condamnés à l’abandon éducatif. Pour opérer ce changement, le Parti socialiste fait aujourd’hui des propositions, notamment dans le cadre de la Convention sur l’égalité réelle : développer la scolarisation précoce, concentrer les moyens sur le primaire, passer aux cinq jours éducatifs, transformer le collège pour la réussite de tous, rénover la pédagogie et limiter les redoublements, améliorer l’enseignement prioritaire, mettre en place une nouvelle carte scolaire, et réussir ce projet en passant nouveau contrat avec les enseignants. L’éducation est notre avenir. Ce sera notre priorité.

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6 avril 2011 3 06 /04 /avril /2011 19:34
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22 mars 2011 2 22 /03 /mars /2011 09:26

CONTRE FN

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14 mars 2011 1 14 /03 /mars /2011 09:26

                                                    

 

Les professionnels de la petite enfance  protestent contre la volonté de la droite d’imposer une politique du chiffre au mépris de l’intérêt des enfants et des familles.

 

Nicolas Sarkozy avait annoncé la création de 200 000 places d’ici 2012 pour les enfants de moins de trois ans, qui sont gardés aujourd’hui à 60% par un membre de leur famille, le plus souvent leur mère.

 

Non seulement cet engagement ne répondait pas aux besoins, estimés à 350 000 par la Caisse nationale d’allocations familiales, mais en plus le gouvernement cherche à pallier son manque d’investissement en proposant de nouveaux modes d’accueil qui dégradent la qualité de la prise en charge des tout-petits : 8 000 places en jardins d’éveil privés en lieu et place de crèches et des « maisons d’assistantes maternelles » qui échappent aux règles de fonctionnement des structures collectives. La diminution de l’exigence de formation des assistant-e-s maternel-le-s et l’accueil en surnombre dans les crèches rendent impossible les activités d’éveil et portent atteinte à la sécurité même des enfants.

 

La scolarisation dès deux ans, dont il a été prouvé qu’elle permettait de réduire les inégalités entre les enfants, est gravement remise en cause : elle a dégringolé de 35% à 15,2% des enfants de deux ans depuis 2000.

 

Le Parti socialiste soutient la mobilisation et demande le retrait des décrets qui organisent la dérégulation de ce secteur. Il réaffirme son attachement à la création d’un véritable service public de la petite enfance, non soumis à la directive européenne « Services » et dont l’offre d’accueil, diversifiée, fiable et solidaire, doit permettre de répondre aux besoins de chaque enfant au fur et à mesure de son développement. Le nombre d’enfants accueillis dans des structures collectives doit être triplé d’ici dix ans. La scolarisation des 2-3 ans doit cesser d'être une variable d'ajustement budgétaire : elle doit être possible dès deux ans et rendue obligatoire à trois ans, ce qui doit se traduire par l’arrêt de la suppression de postes dans l’Education nationale.

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