Clips racontant les primaires ou remerciant les électeurs, résultats du scrutin donnés par la Haute autorité : la première partie sera conclue par une "image surprise".

Les six candidats devraient ensuite remonter l'allée, en musique, dans une scénographie étudiée, pour la photo de famille.

Une semaine après sa victoire à la primaire (56,81%), le député de Corrèze a voulu "une certaine solennité" dans cette Convention, où chacun doit se sentir "reconnu, impliqué, respecté". Il a souhaité que "tous les candidats" à la primaire s'expriment.

Battue au 2e tour de la primaire dimanche dernier (43,19%), Martine Aubry qui a repris ses habits de première secrétaire du PS, parlera en premier.

Viendront ensuite les candidats du premier tour, le PRG Jean-Michel Baylet, seul non-socialiste de la compétition (0,6%), Arnaud Montebourg (17,19%), et Manuel Valls (5,63%).

Ex-candidate à la présidentielle en 2007, Ségolène Royal (6,95%), bénéficiera d'un traitement de faveur, et passera la main symboliquement, en intervenant juste avant M. Hollande.

Selon son entourage, la présidente de Poitou-Charentes, qui devait réunir ses partisans à huis-clos à 12H30, va "s'investir à fond" dans la campagne. "On lui a fait des propositions. Hollande va lui donner une place éminente dans la campagne".

Le candidat PS, qui prendra la parole vers 16H30, prononcera un discours d'une durée d'une heure environ. "C'est un discours qui clôt une étape importante, les primaires, et en lance une autre, celle de la bataille présidentielle, sans pour autant être le discours de lancement de la campagne", a expliqué à l'AFP le député Pierre Moscovici, qui a coordonné la bataille du député de Corrèze pour la primaire.

"Ce sera un discours de remerciements, de rassemblement, de perspectives et au final de mobilisation, un discours important, significatif, mais il faut en garder sous la pédale pour plus tard", note l'ancien ministre.

Pour clôturer la période, ses remerciements s'adresseront aux militants du PS, aux concurrents mais aussi aux électeurs de la primaire, "un succès fantastique" (plus de 2,8 millions de votants au second tour) et qui "donne au candidat une puissante légitimité", prévoit le député du Doubs.

Autre dimension, le rassemblement, "parce que l'unité ainsi créée est un atout extraordinaire. Le PS sort considérablement renforcé des primaires, il a reçu un appui populaire unique et aucun candidat avant François Hollande ne se trouvait dans cette position-là. Le rassemblement doit être poursuivi jusqu'au bout", fait-il valoir.

François Hollande "aura à coeur enfin de tracer quelques grandes lignes de la campagne, ce qu'on doit dire aux Français sur la République, l'Europe, le rêve français". Mais, souligne M. Moscovici, à la veille d'un sommet européen sur la crise, le candidat aura "le souci de la vérité", d'"être à la fois très ambitieux dans la transformation et de ne pas cacher aux Français que la situation est difficile".

 

 

source AFP