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7 février 2013 4 07 /02 /février /2013 12:50

 

Pourquoi cette réforme ?

L’équilibre des rythmes éducatifs est un facteur déterminant

de la réussite ou de l’échec des enfants à l’école primaire. Or,

la France cumule de ce point de vue de multiples handicaps :

avec la semaine de quatre jours, les écoliers français ont le

nombre de jours d’école le plus faible des 34 pays de l’OCDE

(144 jours contre 187 en moyenne), tandis qu’avec 6 heures

quotidiennes d’enseignement, ils ont les journées de classe

les plus chargées. Comme l’a montré l’Académie de médecine

dans un rapport de janvier 2010, cette situation est hautement

préjudiciable aux enfants car source de trop grande fatigue et

de di cultés d’apprentissage, donc d’échec scolaire accru.

C’est pourquoi, après avoir entendu les syndicats d’enseignants

et les associations de parents d’élèves, François Hollande s’est

engagé pendant la campagne présidentielle à réviser les rythmes

éducatifs (engagement 38).

Avec la droite : suppression des RASED

et réforme imposée

En 2008, la réforme Darcos qui a imposé le passage au

quatre jours de classe hebdomadaires a été unanimement

condamnée par la communauté éducative comme

contraire à l’intérêt des enfants. De plus, l’instauration de

l’aide personnalisée aux élèves en di culté, sur le temps du

déjeuner ou de la récréation, a encore surchargé la journée des

enfants qui sont déjà les plus fragiles. Ce fut aussi le prétexte au

demeurant commode à la suppression massive du nombre de

RASED, dont l’e cacité est pourtant reconnue.

Depuis, le système éducatif français ne cesse de régresser dans

les diverses évaluations internationales.

Avec la gauche : concerter pour refonder

Une semaine et des journées plus adaptées aux rythmes

biologiques des enfants, tout en garantissant la continuité

d’un accueil de qualité :

- Maintien des 24 heures d’enseignement hebdomadaires

- 5h15 d’enseignement par jour en moyenne, contre 6h

actuellement

- une demi-journée (mercredi ou samedi) d’au maximum 3h30

- Pause méridienne d’1h30 minimum

- Prise en charge des élèves garantie jusqu’au moins 16h30

Le soutien aux élèves en di culté

En remplacement du dispositif contesté d’aide personnalisée,

mise en place d’ateliers pédagogiques (une heure

hebdomadaire par petits groupes avec un enseignant pendant

que les autres élèves feront leurs devoirs ou liront.

Le périscolaire

Chacun sait que l’accès aux activités culturelles et sportives est

source de creusement des inégalités. L’école ne peut donc être

uniquement le lieu de l’instruction, mais doit aussi être un lieu

de vie et d’éducation. En favorisant une meilleure articulation

entre le temps scolaire et le temps périscolaire, la nouvelle

organisation des rythmes o rira aux enfants la possibilité de

pratiquer des activités éducatives, artistiques ou sportives, ce

qui permet de développer l’éveil, la curiosité, l’estime de soi, la

découverte de son corps.

« Les 60 000 recrutements prévus d’ici 2017 mettent ainsi

fi n à la saignée qu’ont subie les e ectifs pendant cinq ans ;

la priorité sera donnée à la maternelle et au primaire car

c’est dès le plus jeune âge que se creusent les inégalités ;

la formation initiale et continue des enseignants est

enfi n rétablie après avoir été supprimée ; le système

d’orientation est revalorisé après avoir été démantelé »,

Émeric Brehier SN à l’éducation,

Yannick Trigance SNA à l’éducation.

Concertation maintenue et souplesse de mise

en oeuvre

Contrairement à ce qui est souvent dit, la réforme des rythmes

a fait l’objet d’une longue concertation avec tous les acteurs à

l’été-automne 2012.

Surtout, cette réforme s’inscrit dans un cadre très souple ouvrant

la voie à di érentes déclinaisons locales, au plus près des réalités

du terrain.

C’est ainsi que la concertation continue au niveau

local dans le cadre de l’élaboration de projets éducatifs

territoriaux qui permettra d’élaborer dans chaque école

un projet pédagogique partagé par l’ensemble de la

communauté éducative.

Les collectivités territoriales peuvent par ailleurs bénéfi cier

de dérogations :

- pour appliquer la réforme à partir de 2014 et non dès 2013

(elles ont jusqu’au 31 mars pour faire part de leur choix)

- pour choisir le mercredi matin plutôt que le samedi matin, en

fonction du projet pédagogique

-pour augmenter la durée de la journée d’enseignement

L’engagement de l’ tat pour accompagner la

mise en oeuvre de la réforme

Le gouvernement vient de créer un fonds spécifi que

d’accompagnement de 250 millions d’euros pour soutenir les

collectivités territoriales dans la mise en oeuvre de la réforme.

Si toutes les communes sont éligibles (50 euros forfaitaires

par élève), un e ort particulier sera consenti en faveur des

communes urbaines ou rurales les plus en di culté (40 euros

supplémentaires par élève).

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